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• XVe; lat. interceptio1 ♦ Action d'intercepter; son résultat. Interception d'un message. — Sport Interception du ballon.♢ Avions d'interception, qui ont pour tâche d'intercepter les appareils ennemis. ⇒ intercepteur.2 ♦ Arrêt. Interception des rayons solaires par le brouillard.Synonymes :interceptionn. f. Action d'intercepter; son résultat.⇒INTERCEPTION, subst. fém.Action d'intercepter; résultat de cette action.A. — Action de prendre quelque chose au passage, de le détourner de sa destination :• Combien y a-t-il de pièces de théâtre dont le dénouement ne soit pas amené par l'interception d'une lettre ou la surprise d'une conversation derrière un rideau?GONCOURT, Journal, 1879, p. 21.— En partic. Action de prendre connaissance d'une conversation, d'un message destiné à autrui. M. D. Tommasi a indiqué un moyen d'empêcher l'interception des dépêches entre deux postes de télégraphie sans fil (TURPAIN, Applic. prat. ondes électr., 1902, p. 147).B. — Action d'arrêter la diffusion de quelque chose, la progression de quelqu'un. Interception du son. Cette interception de la lumière (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p. 237).— Spécialement1. DÉFENSE. Opération consistant à arrêter, à détruire un objectif ennemi (navire, avion, missile) en mouvement. Les avions dont la construction était prévue, presque tous seraient destinés à l'interception et non à l'attaque (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 20). Dans le domaine de l'interception des engins (BEAUFRE, Dissuasion et strat., 1964, p. 51).♦ Chasseur d'interception. Avion très rapide destiné à intercepter un appareil ennemi. Les engins autopropulsés prendront de plus en plus la place des bombardiers et des chasseurs d'interception (BILLOTTE, Consid. strat., 1957, p. 4201).2. MÉTÉOR. Interception de la pluie. ,,Rétention de la pluie par la végétation`` (VILLEN. 1974).3. SPORTS. Action de s'emparer du ballon au cours d'une passe, d'un dégagement d'un adversaire. Les arrières jouèrent l'interception (L'Auto, 18 janv. 1937 ds GRUBB, Fr. sp. neol., 1937).Prononc. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. a) 2e moitié XIIIe s. « action d'intercepter » (Introductoire d'astronomie, B.N. 1353, f° 48 v° ds GDF. Compl.); b) 1755 mar. (D'ARGENSON, J. et mém., t. 9, p. 54 : l'interception de notre riche flotte des Indes); 1952 aviat. (Lar. mens., mai, p. 66b : un monoplace d'interception); c) 1937 sports (L'Auto, loc. cit.); 2. ca 1370 « action d'arrêter dans son cours, dans sa marche » (GUI DE CHAULIAC, Grande chirurgie ds SIGURS, p. 64); 1478 (Guidon en françois, f° 187, ibid., p. 354 : deseichement et interception de la matiere reumatique). Empr. au lat. interceptio « soustraction, vol; interruption ».
interception [ɛ̃tɛʀsɛpsjɔ̃] n. f.ÉTYM. XVe du lat. interceptio, de interceptum, supin de intercipere « prendre, soustraire », de inter-, et capere « prendre ».❖1 Action d'intercepter; résultat de cette action. || Interception d'un message.♦ (1900, in Petiot). Sports. Le fait d'intercepter (la balle, le ballon). || L'interception de la balle. — Une, des interceptions.0 (…) un grand avant blanc a réussi l'interception au vol, et sa maigreur fend l'air, déjà loin.Jean Prévost, Plaisirs des sports, p. 130.♦ (1952, Larousse mensuel). Aviat. || Chasseurs d'interception, qui ont pour tâche d'intercepter les bombardiers. ⇒ Intercepteur.2 (V. 1370). Arrêt. || Interception des rayons solaires par le brouillard. || Interception du trafic ferroviaire entre deux pays. ⇒ Interruption.
Encyclopédie Universelle. 2012.